L’un des bénéfices les plus reconnus de la pratique du yoga est son influence sur nos réponses aux stress. Avec la pratique, une situation sera petit à petit perçue avec un degré moindre de stress ou d’anxiété et provoquera donc moins d’excitation physiologique( avec ses conséquences sur le rythme cardiaque, la pression sanguine et la respiration). Il est également prouvé que les pratiques de yoga contribuent à augmenter la variabilité du rythme cardiaque, un indicateur de la capacité du corps à répondre au stress avec plus de souplesse.
Depuis quelques décennies, nous voyons fleurir un nombre croissant d’études qui observent les changements dans le cerveau et le corps des praticiens de yoga et de méditation : l’atténuation de la tension des muscles, la diminution du niveau de cortisol dans le sang ( hormone du stress) et le ralentissement de notre cœur. Le yoga contribue notamment à l’équilibre de notre système nerveux autonome et ses deux branches : les systèmes sympathique et parasympathique.
Bien sûr, le yoga est bien plus qu’une technique de gestion du stress, mais c’est un bénéfice crucial puisque le stress est un facteur aggravant pour toutes les maladies ( et pas seulement celles qu’on lie communément au stress comme les migraines ou les ulcères) et il n’est pas rare de voir des individus en parfaite santé développer des maladies en période de stress aigu.
La pratique du yoga contribue à un meilleur équilibre de notre système nerveux autonome (celui qui gère les fonctions automatiques et qui ne fait pas intervenir la conscience). Celui-ci est composé du système sympathique qui stimule l’organisme, notamment en cas de situation perçue comme dangereuse et où il faudrait par exemple, se battre ou fuir et du système parasympathique qui régule la plupart des activités de fond de notre organisme et favorise la détente.
Au niveau physiologique, le système sympathique génère une accélération du rythme cardiaque, des tensions musculaires, un état d’alerte généralisé tandis que le système parasympathique induit un ralentissement général des fonctions de l’organisme : le rythme cardiaque et l’activité respiratoire sont ralentis, la tension artérielle diminuée et cela favorise une bonne digestion et une bonne circulation des fluides.
Ces deux branches fonctionnent conjointement : en général, lorsque l’activité est élevée dans le système nerveux sympathique, elle est plus faible dans le système nerveux parasympathique, et vice versa.
Idéalement, pour chaque moment de combat et de fuite, il y a un temps d’apaisement et de stabilisation par la suite et le corps retrouve son équilibre. Malheureusement, la vie moderne, avec son lot de stress et de pressions, a tendance à provoquer beaucoup plus de “réactions de combat et de fuite”, sans que l’équilibre soit vraiment retrouvé. Il en résulte une domination progressive du sympathique sur le parasympathique, ce qui entraîne des problèmes de santé tels qu’une pression artérielle et un rythme cardiaque élevés, une augmentation de la tension musculaire, des problèmes digestifs, des maux de tête et de mauvaises habitudes de sommeil.
La bonne nouvelle est que le yoga, grâce au contrôle de la respiration (pranayama), de la méditation et des visualisations, stimule le système parasympathique, réduisent la pression sanguine et le rythme cardiaque. Vous vous sentez plus calme, moins stressé et vous dormez mieux.
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Sources
Impact of daily yoga-based exercise on pain, catastrophizing, and sleep amongst individuals with fibromyalgia, Asimina Lazaridou , Alexandra Koulouris , Jaime K Devine , Monika Haack , Robert N Jamison , Robert R Edwards , Kristin L Schreiber, 2019 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31802932/
Dr. Timothy McCall, Yoga as Medecine, 2007, Bantam Dell Publishing Group